Agriculture Publié le 17/10/2019
03 octobre 2019 Chemillé-sur-Indrois

Domaine des Folies Douces, bientôt des vins bio !

Passionnés par le travail de la terre, Alison Clément et Benoist Dumergue ont vite abandonné leurs métiers respectifs d’éducatrice spécialisée et paysagiste pour devenir ouvriers agricoles. Ils ont sillonné la France, vivant dans un camion aménagé, pour travailler la terre avant de tomber amoureux de la vigne et de son travail. Après un long travail de défrichage, ils ont finalement garé leur camion sur les terres du Clos des Chartreux à Chemillé-sur-Indrois, et préparent sous l’appellation Domaine des Folies Douces, leurs premiers millésimes de vins biologiques. Portrait !

Après avoir fait plusieurs saisons en tant qu’ouvriers agricoles, Alison Clément et Benoist Dumergue ont jeté leur dévolu sur le travail de la vigne. En 2010, ils se sont formés en taille de vigne au lycée agricole d’Amboise, et ils ont ensuite travaillé pendant 7 ans chez un vigneron à Bléré. A la recherche d’une maison proche de Bléré et Saint-Aignan, ils acquièrent en 2015 une maison à Chemillé-sur-Indrois. Là, en lisière de forêt de Loches, sur des terres vallonnées, 9 hectares de vignes en friche semblent leur tendre les bras. « En 2016, le propriétaire nous a proposé de défricher et d’entretenir la vigne », explique le couple passionné, « sur les terres du Clos des Chartreux, il y a des vignes depuis 1350, elles étaient entretenues par les moines de la Chartreuse du Liget », poursuit Alison. Entre histoire et valeurs de la terre, le couple retrousse ses manches et vise déjà loin tout en connaissant la patience requise pour faire revivre des terres agricoles mais aussi respecter un cahier des charges précis qu’ils s’imposent pour pouvoir produire des vins biologiques.

Création du Domaine des Folies Douces

Afin de bénéficier des aides à l’installation, Alison et Benoist passent un bac pro vignes et vins au Lycée professionnel d’Amboise, et en août 2018, ils créent le Domaine des Folies Douces. « Nous avons plusieurs cépages repartis sur 9 hectares, du pinot noir, du sauvignon, du chenin, du pineau meunier et du pineau gris », précise Alison, « nous allons produire des vins rouge, blanc, rosé, des pétillants rosés et blancs », ajoute Benoist. Soucieux des méthodes de production, le couple s’est orienté vers un travail de la vigne en respectant le cahier des charges du bio, « nous allons même au-delà, la réglementation bio autorise par exemple d’utiliser 4 kilos de cuivre par hectare et par an, nous sommes à 1 kilo », mentionne Benoist tout en précisant que dans la production de vins bio, nombreux sont ceux qui vont au-delà de ce cahier des charges.

Un engagement de qualité

Le couple veut introduire de la biodiversité autour de ses vignes, souhaite agrandir le vignoble et le chai et planter encore 4,5 hectares de vignes. « Nous voulons avoir des rendements maitrisés, c’est un engagement philosophique pour nous. Le vin est un produit plaisir, nous avons une petite parcelle, nous pouvons nous permettre de faire un effort pour produire de la qualité." Les premières vendanges ont eu lieu en septembre 2018, et les millésimes 2018 et 2019 seront commercialisés dès mars 2020. « Nous allons faire de la vente au Domaine ainsi que de la vente sur pieds au négoce », explique Alison. Le couple prévoit de commercialiser aux particuliers, cavistes, restaurateurs et bars à vins 15 000 bouteilles « de toutes les couleurs » dès mars 2020.

Un tour sur la carte