"Le handicap n'est pas un handicap au travail"
Frédéric Caillet, gérant de l’entreprise Cussay Motoculture à Cussay, embauche depuis 2009, Mickaël Bonnet, en fauteuil roulant suite à un accident de moto. Récit d’une belle histoire.
Mickaël Bonnet est mécanicien de formation, en 2002, alors qu’il est employé dans le secteur automobile, il est victime d’un accident de moto qui le privera de l’usage de ses jambes et l’oblige à vivre en fauteuil roulant. Mais le passionné de cylindrées ne se laisse pas abattre pour autant. Conscient qu’il ne pourra plus « se plonger dans le moteur d’une voiture », et après une longue période de convalescence pendant laquelle il apprend à vivre en fauteuil roulant, il retrouve un emploi en tant que mécanicien dans une entreprise de jardinerie à Loches. C’est au sein de cette entreprise, qu’il rencontre Frédéric Caillet alors en charge du développement commercial.
« Le handicap n’est pas un handicap au travail » clame haut et fort Frédéric Caillet. Entre Mickaël Bonnet et lui, c’est une longue histoire faite de confiance et d’investissement réciproque.
En 2009, Frédéric Caillet souhaite créer son entreprise, « j’ai ouvert le 1er avril et Mickaël m’a rejoint le 14 avril » ! Un profond respect pour la détermination de Mickaël Bonnet, pousse Frédéric Caillet à adapter son atelier pour son employé. « Nous avons un établi électrique, nos ponts élévateurs sont conçus pour que le fauteuil puisse circuler sans obstacle » précise le chef d’entreprise. « L’espace de l’atelier est vaste et c’est important pour mon confort » ajoute Mickaël Bonnet qui pratique toujours la moto grâce à un side-car mais aussi le quad. Frédéric Caillet regrette qu’il existe peu d’aides financières pour les entreprises prêtes à organiser l’espace pour les salariés en fauteuil roulant. « J’ai investi 10 000 euros, et grâce aux conseils de Sud Touraine Active, seul Cap Emploi m’a apporté de l’aide » mentionne Frédéric Caillet.
Le chef d’entreprise s’est par ailleurs occupé d’une collecte de fonds grâce à une randonnée en quad pour contribuer au financement d’un nouveau fauteuil en carbone. « Les participants ont été très généreux. Grâce à eux et quelques associations j’ai pu m’acheter un fauteuil que j’utilise le soir et les week-ends » explique reconnaissant le jeune féru de chevaux mécaniques.
