Publié le 30/03/2016
Cap Monétique Descartes

Cap Monétique : évoluer, c’est se développer

Cap Monétique conçoit et distribue des systèmes d’identification et de paiement par carte. L’entreprise de Descartes équipe collectivités, bibliothèques, établissements d'enseignement supérieur, centres de lavage automobile, laveries automatiques, centres de bronzage… Retour sur une success-story avec Ghislain Moreau, fondateur du groupe.

 

 

 

 

 

 

 

« Un jour, un client m’a demandé d’installer un photocopieur dans son centre commercial en me disant qu’il n’avait pas d’argent pour l’acheter. » Cette demande insolite est à l’origine de la création du groupe Cap Monétique. Nous sommes au début des années 1980, Ghislain Moreau imagine alors une solution, banale aujourd’hui mais très innovante à l’époque : équiper ses photocopieurs d’un système de paiement par pièces.

Après le centre commercial, le concept va séduire l’université du Mans. « Les étudiants avaient des besoins énormes en photocopies mais la faculté n’avait pas les moyens d’investir et de gérer une machine professionnelle ». Un photocopieur est installé dans l’établissement : succès immédiat. « Lorsque les frais de fonctionnement étaient de 1000 francs, les recettes étaient de 1500 ».
Après le campus manceau, celui de Nantes opte lui aussi pour les copieurs à pièces. « Cela fonctionnait encore mieux. Les étudiants étaient plus nombreux, on a pu installer deux machines ». Grâce au travail de prospection de l’entrepreneur et au bouche-à-oreille, les universités françaises s’équipent les unes après les autres : Marseille, Saint-Etienne, Lyon, Avignon, Montpellier… 

Créateur des cartes à bande magnétique

En 1988, l’entrepreneur a l’idée de remplacer les pièces par des cartes à bande magnétique. « La puce électronique n’était pas encore très répandue en France ». Il contacte un ingénieur « touche-à-tout » basé sur le campus de Sophia-Antipolis, le pôle universitaire et de recherche dédié aux technologies de l'information et de la communication situé à proximité de Nice. Séduit par l’idée, le scientifique se lance dans la conception du système. La mise au point de ce porte-monnaie électronique prendra 2 ans. « Il permettait aux étudiants de créditer leurs cartes et de faire des photocopies ». En quelques années, c’est le raz de marée. Aujourd’hui, Cap Monétique équipe 60 des 80 bibliothèques universitaires françaises. Elle est leader sur ce marché. Parmi ses clients, Ghislain Moreau compte également la Bibliothèque Nationale de France et la Bibliothèque public d'information de Beaubourg, à Paris. Le modèle fonctionne alors très bien jusqu’au jour où le développement des imprimantes bouleverse la donne. Le marché de la photocopie s’effondre. Ghislain Moreau change de cap.

Des solutions d’identification et de paiement présentes partout en France

L’entreprise développe alors des solutions de système de paiement et de gestion des impressions. En parallèle, elle conçoit une carte multiservices d’identité et de paiement. Cette carte unique contient les données des étudiants, leur permet de réserver des salles, de signaler leur présence aux examens et bien sûr de payer les photocopies et les impressions.  Forte de ce savoir-faire, l’entreprise se diversifie et conçoit des bornes électroniques de paiement et des lecteurs de carte pour les centres de lavage automobile, les parkings, les laveries automatiques, les centres de bronzage… « Mais à un moment, on a vraiment commencé à avoir un problème de place ». Les équipes sont alors à l’étroit dans leur bâtiment de 700m² à Descartes. La solution viendra de la Communauté de commune de la Touraine du Sud. La collectivité rachète un local de 150 m² situé à une centaine de mètres des bureaux existants et le loue à Cap Monétique. Une démarche que ne peut que séduire l’entrepreneur : « Ils nous ont dit : ne prenez pas de risque dans l’immobilier, gardez votre argent pour investir dans le business ! ».

Développement africain

Aujourd’hui, Cap Monétique compte 80 salariés et poursuit sa croissance hors des frontières de l’hexagone. « On était présent dans la plupart des universités en France. Nous devions voir ce qu’il se passait à l’export toujours sur ce marché que l’on connaissait bien ». Ghislain Moreau participe alors à un salon professionnel à Dubaï. Il y rencontre notamment des Sud-Africains qui sont immédiatement intéressés par les solutions proposées par la société tourangelle. Des contrats sont signés, Cap Monétique équipe depuis des établissements d’enseignement supérieur à Johannesburg, au Cap…  Dans le même temps, l’entreprise s’implante au Maroc. « Le pays est francophone, il n’y a pas de décalage horaire. C’est plus simple quand on doit les avoir au téléphone ». Depuis décembre 2015, elle est également présente dans une université au Sénégal. L’entreprise descartoise y met en place un système de paiement dans les bus privés qui transportent les étudiants. Et pour la première fois, Cap Monétique propose un dispositif d’authentification aux examens par carte à puce et par contrôle digital. « On souhaite en faire une vitrine technologique pour nous implanter petit à petit en Afrique de l’ouest ». Et l’entrepreneur ne compte pas s’arrêter là : « nous sommes en train de nous développer sur une nouvelle niche de marché : le paiement des transports en commun comme le tram et le métro…  par carte ou avec des tickets ».

Un tour sur la carte

Contact

Cap Monétique
4 avenue Jean Monnet
37160 Descartes
Tél. : 02 47 92 95 01
Web : www.capmonetique.com