À Bossay-sur-Claise, Benoit Detot reprend l’exploitation familiale

Située sur les communes de Bossay-sur-Claise et Preuilly-sur-Claise, la ferme de la Rabaudière est une exploitation agricole qui connait sa troisième génération avec la reprise de Benoit Detot. L’aventure démarrée en 1957 par le père de Brigitte Detot-Soret a connu plusieurs évolutions. Orientée au départ vers les vaches laitières, l’activité s’est ensuite tournée vers les vaches allaitantes et la culture sur une surface de 140 ha. Benoit Detot arrive avec de nouveaux projets. Portrait.

« Mon père s’est installé en 1957, au départ il faisait des vaches laitières, des céréales, des porcs, il a également acquis des terres progressivement. Dans les années 70, il a reconverti l’activité vers les vaches allaitantes, des Charolaises », explique Brigitte Detot-Soret qui a rejoint l’exploitation en 1981, « à l’époque nous avions entre 80 et 90 mères et 140 hectares de terre, en grande partie des prairies et quelques hectares de céréales ». En 1996, Brigitte Detot-Soret, aidée de Guy son mari, reprend l’ensemble de l’exploitation et continue de développer les activités de la structure, « en 2015, j’ai arrêté l’élevage et j’ai conservé des vaches à l’engraissement et les cultures. » De son côté, Benoit Detot a suivi des études à Beauvais en école d’ingénieur agronome, « j’aimais le milieu agricole mais au départ, je ne savais pas ce que j’allais faire. Puis j’ai eu envie de me spécialiser en agroécologie. Après ma formation, j'ai travaillé sur la ferme de l’école, j’ai mené des expérimentations en grandes cultures et j'ai donné des cours aux étudiants, ensuite j’ai souhaité revenir en Touraine et j’ai travaillé pendant deux ans à la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire en tant que conseiller grandes cultures », explique Benoit Detot.

Une reprise structurée et des projets

Progressivement, l’âge de la retraite approchant pour Brigitte Detot-Soret, le projet de reprendre l’exploitation familiale a muri du côté de Benoit. « Au-delà de la préparation à l’installation, j’ai suivi des formations, notamment sur la technique du pâturage tournant et un stage en volailles ». Depuis le 1er janvier 2021, Benoit Detot a repris partiellement la ferme aux côtés de Brigitte Detot-Soret et il sera seul aux manettes en fin d’année. « J’ai passé un contrat avec la coopérative Terrena, j’ai des génisses charolaises à l’engraissement que j’élève pendant deux ans sur 90 hectares de prairies. Les parcelles dédiées au pâturage sont conduites en pâturage tournant, une technique qui permet de mieux valoriser l’herbe. Chaque année, 80 nouvelles génisses d’un an arrivent sur la structure et elles partent à 3 ans. Je réponds au cahier des charges de la marque « La Nouvelle Agriculture », et mes vaches sont en prairie de mars à novembre », explique le jeune agriculteur qui considère ce système valorisant et vertueux. Côté cultures, 50 hectares de terres sont consacrés à la culture de triticale, blé, colza, féveroles ainsi qu’à des cultures de printemps.

Réseau de distribution de proximité

Fin 2021, Benoit Detot souhaite donner une nouvelle impulsion à l’exploitation en élevant des volailles de chair (poulets et pintades). « Je prévois d’élever 2000 volailles en plein air avec deux poulaillers mobiles (des bâtiments de 30 m² sur roues). Ce système permet des déplacements sur les parcelles d’intercultures ou de prairie, et assure aux volailles d'avoir un parcours extérieur de qualité », explique avec méthode Benoit Detot qui prévoit une commercialisation en vente directe à la ferme et souhaiterait développer un réseau de distribution de proximité auprès de la restauration collective notamment.