Paulette, reine du market’
Depuis le 1er septembre, Pauline Rocher distille ses bons conseils en termes de stratégie marketing à des entreprises locales. « Je veux me sentir utile ! », dit cette jeune Descartoise plein d’allant.
Avec elle, peu de chances que vous vous ennuyiez. « Paulette », le nom de son agence ? « C’est comme ça qu’on m’appelle, ça fait marrer mes copains et ça me correspond bien », sourit Pauline Rocher. Son bureau, sis à… La Bouzière ? « Non, ce n’est pas une blague ! », prend-elle soin de préciser sur son site web, preuve qu’elle maîtrise le second degré. « Je m’amuse beaucoup en travaillant. On peut bosser très sérieusement en étant décontracté ! »
Cet état d’esprit volontaire et détendu, Pauline Rocher la tient de ses années start-up, un milieu dans lequel elle a œuvré pendant une dizaine d’années, un peu à Tours, beaucoup à Paris. « On essaye, on ose, on sait réagir tout de suite », dit-elle. Cette spécialiste marketing veut désormais mettre à profit cette « philosophie » auprès de PME du sud Touraine qui n’ont pas forcément les moyens d’internaliser cette compétence. « Je veux être utile à ce tissu local de petites et moyennes entreprises de la région », explique cette jeune femme originaire de Descartes, un village qu’elle a retrouvé suite au Covid dans une forme de « retour aux sources ».
« Je veux partager mon savoir-faire dans le but de rendre mes clients autonomes »
Et son boulot, c’est quoi en vrai ? En (très) gros, Pauline Rocher aide ses clients à vendre ce qu’ils ont à vendre. « Mettre en place une stratégie marketing, c’est expliquer comment on parle de son produit, et savoir à qui on s’adresse, résume-t-elle. Souvent, on veut vendre un produit sans savoir exactement à quel besoin client on répond. Mon travail, c’est de mieux définir ce discours en fonction des attentes de sa cible, et d’apporter ainsi un vrai support de vente aux équipes commerciales. » Cela veut dire soigner le fond, et la forme. Pour cela, Pauline Rocher souligne l’importance de disposer d’un site web ergonomique et efficace, mais aussi et surtout bien référencé, un art qu’elle maîtrise parfaitement, allez donc jeter un œil sur le sien, instructif, informatif et ludique. « Je m’applique les stratégies que je conseille à mes clients… », commente-t-elle.
« On peut être handicapée et oser monter sa boîte »
Depuis qu’elle a lancé son activité dans le sud Touraine, Pauline Rocher a retrouvé le chemin du « kiff », un sentiment qui s’était quelque peu volatilisé au cours de ces derniers mois. En début d’année, elle s’interrogeait beaucoup, « et puis un matin, je me suis levé et je me suis dit : je fais mon site. » Les premiers prospects sont arrivés ; il reste encore évidemment beaucoup à faire, mais Pauline est ravie de s’enraciner dans le réseau entrepreneurial et sociétal local. Elle garde cependant un pied à Paris, où elle donne des cours de growth marketing dans une école de commerce. Bref, tout se (re)met en place pour cette jeune femme de 37 ans qui a pu être conseillée par l’association BGE Berry-Touraine et par H’UP, une association qui accompagne bénévolement les entrepreneurs en situation de handicap. Un soutien que la jeune femme, atteinte de sclérose en plaque, met volontiers en lumière : « cette structure et ces bénévoles m’ont apporté énormément de bienveillance ». Cette même bienveillance dont Pauline Rocher fait œuvre à l’égard de ses interlocuteurs qui découvriront avec toutes les subtilités du marketing, growth ou petit. Bref : Paulette, elle en jette.