Maison Galland : transmission de valeurs réussie

Installée dans le Lochois depuis trois siècles, la famille Galland a créé sa première ferme à Betz-le-Château en 1959 en polyculture-élevage avant de se spécialiser dans l’élevage porcin en 1971. Au fil des années, les valeurs se sont transmises de père en fils et la Maison Galland, forte de ses 4 associés et 10 salariés, assure chaque étape de sa production en autonomie, de la naissance des porcelets à la transformation et vente de ses produits. Depuis janvier 2020, Eric Cotineau est devenu associé, une ouverture en dehors du cercle familial qui a été soigneusement préparée par l’ensemble des protagonistes.

« En 1971, mes parents ont décidé de se concentrer exclusivement sur l’élevage de porcs à la Ferme du Bois Rougé. Ils assuraient tout, naissances, élevage, transformation et vente… il fallait nourrir et élever 7 enfants ! », se souvient Jean-Claude Galland. Cette maitrise de la production compose l’ADN de la Maison Galland, en 1982, plusieurs frères et sœurs Galland s’associent au sein du GAEC du Bois Rougé, et en 1988 c’est la Maison Galland qui naît avec la création de la charcuterie à la ferme des Bournaichères, « à l’époque un cochon était abattu par mois, transformé puis vendu sur le marché de Loches, aujourd’hui c’est 60 cochons par mois », raconte Jean-Claude Galland. L’EARL Galland compte aujourd’hui 4 associés, Romain, Maxime et Jean-Claude Galland et depuis janvier 2020, Eric Cotineau. Parmi les 10 salariés (7 à temps plein et 3 à temps partiel), trois charcutiers travaillent à temps plein dans le laboratoire de la Ferme. Le secret de la réussite selon Jean-Claude Galland, « nous assurons nous-mêmes toutes les étapes, nous élevons en autonomie en étant soucieux des soins apportés à nos animaux », précise-t-il. « Nous sommes un petit élevage, nous avons 150 truies, 270 naissances toutes les trois semaines », ajoute Eric Cotineau spécialisé dans les naissances et soins apportés aux porcelets et truies.

Le choix de l’agriculture associative

Jean-Claude Galland a vu ses parents travailler sans relâche tout au long de l’année, « j’ai souhaité travailler avec des associés, nous sommes tous spécialisés dans un domaine mais également polyvalents, notre système permet d’avoir une vie de famille, des vacances, c’est important », précise Jean-Claude Galland qui transmet depuis deux ans les valeurs de la maison familiale à Eric Cotineau. « Je souhaitais m’associer et travailler dans l’élevage porcin. Je cherchais également une ferme qui élève en autonomie, c’est difficile à trouver. Ici, les 110 hectares de céréales sont cultivés en agroécologie et nous sommes en autoconsommation. Le fumier est aussi utilisé pour fertiliser les terres. Avec Jean-Claude Galland, nous avons été mis en relation grâce au Répertoire Départemental d’Installation (RDI) de la Chambre d’Agriculture. Nous avons beaucoup échangé et j’ai été salarié un an avant de m’associer », développe Eric Cotineau. « Pendant 5 mois, nous avons suivi une formation organisée par la Chambre d’Agriculture sur la relation humaine. Cela permet d’analyser l’ensemble des facteurs humains indispensables pour que la transmission se fasse bien. Cela nous a permis de créer un projet commun, de voir si on allait dans la même direction. Il faut être prêt à débattre et accepter de retenir l’idée qui est fédératrice. C’est aussi nouveau d’ouvrir à une personne extérieure à la famille, cela apporte beaucoup de bénéfices, c’est un regard extérieur, une remise en cause et c’est positif pour tout le monde », assure avec enthousiasme Jean-Claude Galland qui a prévu de quitter la ferme progressivement fin 2021.

Du producteur au consommateur

Forte de ce nouvel associé, la Maison Galland poursuit son travail de qualité en transmettant ses valeurs humaines et son savoir-faire. « Nous favorisons le local et le circuit court, l’abattage est fait à Valençay, et nous assurons tout le reste nous-mêmes. Nous avons 90 références, nous transformons 30 % de la production qui est commercialisée à la Ferme des Bournaichères, au marché de Loches, à la Cabane des 4 saisons (Beaulieu-lès-Loches), au magasin de producteurs à Ligueil, à La Charrette à Chambray-les-Tours et dans l’épicerie fine d’un de mes frères à Amboise ainsi que sur internet via le site Panier de Touraine. L’autre partie de la production est transformée par la coopérative Roi Rose-Porc de Touraine », précise Jean-Claude Galland.

Jours et horaires d’ouverture de la charcuterie : du lundi au vendredi : de 9h à 12h30 et de 14h à 17h