Jean-Jacques Hervet transmet sa menuiserie

La transmission officielle entre Jean-Jacques Hervet et Vincent Larrat s’est déroulée le 25 septembre, à Genillé, dans les locaux de la menuiserie-ébénisterie créée en 1982.

L’histoire de la menuiserie Hervet pourrait faire rêver plus d’un entrepreneur. Créée en 1982 par Jean-Jacques Hervet, menuisier et ébéniste de formation, l’entreprise a démarré dans une petite grange à côté de Loches, « j’ai commencé seul, et ensuite nous nous sommes installés à Genillé avec ma femme, et j’ai poursuivi dans une grange de 200 m², j’avais quelques machines et je ne voulais faire que des meubles, c’était difficile d’en vivre alors j’ai développé la partie menuiserie, et là, ça a décollé », se souvient Jean-Jacques Hervet également formé en dessin industriel. En 2006, il décide de « miser sur les machines » pour se développer, et en 2007, il franchit un nouveau cap en faisant l’acquisition d’un terrain sur la zone artisanale de la Vénerie à Genillé, « mon nouvel atelier faisait 900 m² et j’ai alors embauché mon premier salarié », précise le chef d’entreprise. Au fil des années, il poursuit son développement, agrandit son atelier, achète notamment une commande numérique qui lui permet d’attirer une clientèle qui souhaite faire fabriquer des objets en bois et made in France.

Un coup de cœur pour son repreneur

À 62 ans, Jean-Jacques Hervet pensait depuis quelques années à céder son entreprise mais le bon schéma ne se présentait pas. En avril 2021, il rencontre Vincent Larrat, et c’est une évidence pour les deux hommes, « nous nous sommes rencontrés, et nous avons ouvert le champagne avant même de parler des chiffres ! » affirment-ils. Pour Vincent Larrat, c’est un nouveau projet de vie. D’origine tourangelle, Vincent Larrat a vécu 25 ans à Paris où il gérait un magasin d’architecture d’intérieur et de décoration, « je faisais de l’agencement et de la vente de mobilier mais je faisais fabriquer en Italie ou par une menuiserie à Paris », explique-t-il. Revenu en Touraine depuis 4 ans après la vente de son entreprise, il cherchait un nouveau projet. « Au départ, j’avais une contrainte car je ne connaissais pas la partie technique du métier de Jean-Jacques Hervet, mais il m’a convaincu de franchir le pas, et il m’accompagne pendant encore 6 mois, c’est une belle histoire humaine avant tout », mentionne avec enthousiasme le repreneur de la menuiserie Hervet qui conserve son nom commercial, celle-ci ayant été achetée par l’entreprise Vilame. Vincent Larrat ne souhaite pas faire la révolution mais assurer la continuité des savoir-faire de l’entreprise dans les domaines de la menuiserie et ébénisterie, « nous avons quelques nouveaux projets comme la construction de chalets en bois, mais je ne vais pas me disperser, il y a déjà beaucoup à faire », précise le nouveau gérant de l’entreprise qui compte aujourd’hui 5 salariés.